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Les économistes s'attendent à une baisse du dollar Empty Les économistes s'attendent à une baisse du dollar

15/11/2009, 12:16 am
Les économistes s'attendent à une baisse du dollar
LE MONDE | 14.11.09 | 14h51 • Mis à jour le 14.11.09 | 14h51


Le message est le massage", formule du sociologue canadien Herbert Marshall McLuhan, est la devise fétiche de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui considère qu'il faut répéter à l'envi sa position sans en dévier d'un iota pour qu'elle inspire confiance et devienne efficace et partagée.

C'est aussi un peu le mode d'action de l'administration américaine envers le dollar. Le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, a réaffirmé, mercredi 11 et jeudi 12 novembre en Asie, qu'"il est très important pour les Etats-Unis que nous ayons un dollar fort". Il a aussi reconnu que, en raison du poids de l'économie et de la monnaie américaines, "nous avons une responsabilité particulière d'être une source de stabilité".

Un moyen aussi de rassurer les dirigeants des pays d'Asie-Pacifique qui, réunis pour le Forum économique Asie-Pacifique (APEC), ont rappelé, jeudi à Singapour, leur préoccupation face à l'affaiblissement du dollar et à la sous-évaluation du yuan chinois. Le secrétaire aux finances des Philippines, Margarito Teves, a indiqué que les banques centrales asiatiques étaient "prêtes à continuer à agir" sur les marchés des changes si "de nouvelles interventions" étaient nécessaires pour limiter la hausse des monnaies locales face au billet vert.

Mais le dollar, qui a baissé de 15,6 % face à l'euro depuis février et de 5,5 % depuis le début de 2009, se joue des inquiétudes mondiales. Entre lundi 9 et vendredi 13 octobre, il a d'abord chuté face à l'euro, s'approchant de son plus bas niveau depuis quinze mois (1 euro valait 1,5050 dollar mercredi). Il s'est ensuite redressé en fin de semaine, à 1,4903 dollar pour 1 euro, vendredi.

La baisse du billet vert devrait se poursuivre, si l'on en croit les économistes, notamment parce que la volonté des banques centrales de garder des taux d'intérêt bas encourage les investisseurs à se financer en dollars pour réinvestir sur d'autres places financières, en vendant leurs dollars pour acquérir la devise de leur futur placement.

Liquider les placements

Les économistes de la Deutsche Bank, qui ont étudié mois par mois les mouvements du taux de change de l'euro en dollar depuis la création de la monnaie unique, ont constaté que l'euro progressait face au dollar en fin d'année - et par conséquent le dollar chutait. En moyenne, l'euro a tendance à gagner 2,5 % au mois de décembre, et à perdre une partie de ses gains en janvier (mois pendant lequel il baisse en moyenne de 2 %). Les spécialistes de la Deutsche Bank expliquent ces mouvements grâce à l'étude des flux de capitaux : ils constatent que les investisseurs étrangers ont tendance à liquider leurs placements en dollars à la fin de l'année (rapatriement de capitaux, impôts...). Ce qui fait pression sur la devise américaine.

Selon les économistes de BNP-Paribas, l'euro pourrait grimper jusqu'à 1,5155 dollar, avant d'atteindre 1,5285. Les experts de Natixis visent, eux, 1,525 à court terme.

Pour le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, les Etats-Unis ne peuvent pas faire grand-chose pour lutter contre la dépréciation du billet vert, si ce n'est restaurer la croissance de leur économie. "La valeur du dollar dépendra en partie de la confiance dans les actifs libellés en dollar, cela dépend donc de la perception de la reprise américaine et de la valeur de ces actifs", a-t-il déclaré vendredi.

Mais les Etats-Unis ont-ils la volonté de renforcer le dollar, se demandent les observateurs. "Jusqu'où le dollar doit-il baisser pour que l'économie américaine reparte ?", s'était interrogé Patrick Artus, directeur de la recherche et des études économiques de Natixis, dans une étude publiée au début du mois. Il en avait conclu que "si les Etats-Unis veulent substituer les exportations à la demande intérieure, compte tenu de la faible capacité à exporter des Etats-Unis et de leur forte propension à importer, il faut qu'ils déprécient massivement et continûment le dollar. Pour obtenir 1 point de croissance par an, il faudrait, d'après nos estimations, une dépréciation du taux de change effectif du dollar de 18 % par an". Mais, relève M. Artus, cette stratégie va se heurter à plusieurs difficultés, dont "le lien entre le yuan chinois (ainsi que les monnaies des pays de l'OPEP) et le dollar, qui limite le potentiel de dépréciation du billet vert avec les achats de dollars par les banques centrales".

Cécile Prudhomme
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