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Springfellow-Hawk
Springfellow-Hawk
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Tape reading Empty Tape reading

10/3/2010, 6:10 pm
Souvent revendiquer par les traders qui officient dans de grandes enseignes, le tape reading est parait-il l’outil ultime. Objet de toutes les curiosités, pourtant peu de personnes s’expriment véritablement cartes sur table sur le sujet. Ce manque de repère nous conduit à des définitions plus ou moins ambigües de ce qu’est vraiment la lecture du ruban. Il arrive même qu’on le présente comme une partie intégrante de l’analyse technique. Pourtant Jesse Livermore en fait une description assez détaillée dans ses mémoires. Grosso-modo le tape reading consiste à analyser les transactions effectuées sur un support afin d’y déceler les mains fortes. La logique qui se cache derrière est largement inspirée de la façon dont les institutionnels interviennent. Le boulot du tape reader consiste généralement à repérer les figures et récurrences lui indiquant qu’il y a des opérations en cours susceptible de créer un décalage sur le marché. Il profitera de cette lecture pour accompagner un mouvement plutôt qu’un autre. C’est un peu là où se situe le cœur de la spéculation. Voilà pourquoi certaines personnes n’hésitent pas à comparer cet exercice à un art.

Prenons comme exemple une partie de poker. Les règles de jeu étant ce qu’elles sont, personne s’aventure à montrer sa main au reste de la table, tout le monde passe par des subterfuges pour faire croire qu’on possède la main la plus puissante. De la même façon en trading, personne ne dévoile jamais d’entrer de jeu la quantité de titres qu’il désire acquérir, tout le monde use de différentes méthodes pour accumuler un titre ou pour délester un titre. Le tape reading permet d’y voir clair dans ce jeu de cache-cache où parfois sans cette lecture on peut se laisser berner par les arguments séduisants qu’on nous miroite. Faut savoir que quand un institutionnel désire acquérir un titre, il est très rare qu’il trouve la contrepartie immédiate du bloc qu’il souhaiterait accumuler. Il est obligé de tenir compte de trois aspects :
- la liquidité du marché ;
- le décalage des cours qu’il peut occasionner en bourrinant le CO juste pour être servi;
- ne pas dévoiler ouvertement ses intentions.

Donc pour son propre intérêt notre acheteur procédera graduellement à ses achats. Temps à autre il peut lui-même jouer sur les deux tableaux pour encore acquérir moins cher les titres qu’il désire. Cependant il aura beau prendre toutes les précautions possibles, il laissera des traces. Ce sont ces traces qui interpelle le tape reader. Quand le tape reader identifie un acheteur (ou vendeur) agressif il sait qu’il prendra très peu de risques en l’accompagnant. Le tape reader ne fera que profiter des failles de cette soit disant efficience des marchés.

C’est un sujet passionnant, à défaut de vous livrer une solution clé en main pour être un parfait tape reader je me limiterais qu’à l’introduction du sujet. Ne vous attendez pas à ce que je vous livre des secrets croustillants, je me contenterais juste de présenter les bases et expliquez la logique qui se cache derrière le tape reading. Livrer des solutions clés en main ne rend pas vraiment service, par contre la mise à nue du cheminement à prendre peut mener à une meilleure compréhension de la logique qui se cache derrière la lecture du ruban. Ensuite, libre arbitre oblige, à chacun de tracer son chemin à partir de là…

Sectaire le tape reading ?
Ce qui frappe le plus c’est que rien qu’en effectuant des recherches sur le sujet on se rend vite compte que c’est une voie de garage. Très peu de bouquins abordent vraiment le sujet et quand ils l’abordent c’est toujours pour laisser le lecteur sur sa fin. Sur internet les informations et tutoriels restent sommaire, bref peu d’experts en la matière se montrent au grand jour. En me renseignant un peu plus en détails auprès de quelques ténors de la méthode une des explications qui revient souvent c’est que la transmission de ce savoir se fait de façon interne. Les anciens forment les jeunots.

La seconde piste c’est que le tape reading est l’activité visuelle par excellence et de fait assez exigeante en temps. A l’inverse des techniciens, s’absenter une heure c’est une heure irrécupérable et perdue à jamais, les traces qu’on cherche sont imprimées nulle part. J’imagine que ceux qui ont avancé de façon conséquente dans la méthode ne ressente aucune envie de partager au premier venu le fruit de leurs recherches.

C’est pas une méthode d’analyse mais une méthode d’intervention directe sur les marchés, d’après ce que j’ai compris en côtoyant ce petit monde ce mutisme vient surtout du fait que personne n’éprouve l’envie de partager en dehors du cadre strictement privée avec des personnes triées sur le volet. Ce qui fait du tape reading un milieu assez fermé sur lui-même. Il ne dépend pas de l’analyse technique, encore moins de l’analyse fondamentale. C’est une véritable entité à part qui possède ses propres codes, propres languages, propres outils. C’est d’ailleurs une erreur assez récurrente de classer les tape reader comme des techniciens alors qu’il y a pas grand-chose si pas rien en commun avec l’analyse technique.

Tape reading versus analyse technique
Ca peut sembler farfelu au prime abord mais la majorité des tape reader estiment ne pas avoir besoin d’outils qui proviennent de l’analyse technique. Ils estiment que les techniciens sont dépendant de variables qui constatent un état figé. C’est pas faux, en regardant un graphique en données quotidiennes quelque soit sa forme et les indicateurs qui l’accompagnent, aucun outil technique pourra donner une information claire et précise sur les tenants et aboutissants de la journée:
- où se trouvent les acheteurs;
- où se trouvent les vendeurs;

Ce qui joue en la défaveur de l’analyse technique c’est sa dépendance par rapport à la façon dont ses propres outils sont construits. On parle ici du décalage qui peut exister entre un signal donné par un indicateur et un signal donné par la simple présence d’un acheteur, ou vendeur aggressif sur un support. Autrement dit souvent quand les techniciens constatent une configuration, les tapes readers sont les premiers à connaître les tenants et aboutissants de cette information.

Après ces critiques dithyrambiques à propos du tape reading il convient de faire remarquer que le tableau n’est pas tout aussi rose, l’analyse technique possède aussi plusieurs atouts par rapport au tape reading. Effectivement cet exercice n’est pratiquable que dans des conditions assez strictes:
- une liquidité moyenne, les volumes de transactions ne doivent pas excéder en moyenne les 5-6 millions de titres. En fait plus le titre sera liquide, plus il sera difficile d’identifier des schémas de comportements. On vera par la suite pourquoi la question de la liquidité est importante.
- l’idée principale du tape reading c’est d’identifier une main forte, la suivre et ensuite passer à autre chose une fois que cette main aura disparu, de ce fait le tape reading n’est pas une pratique qu’on peut étendre à différentes unités de temps. La méthode est dépendante du bon vouloir des mains fortes qu’on remarque.
- le titre en question doit-être entourer par des institutionnels. Toute information succeptible de faire rappliquer des institutionnels est bonne à prendre pour le tape reader. Donc le tape reading n’est efficient qu’en présence de grosses mains.


extrait baldeworldpress
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