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BoubouPanda
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La BCE s'engage vers une sortie du dispositif de soutien au secteur bancaire - Les Echos Empty La BCE s'engage vers une sortie du dispositif de soutien au secteur bancaire - Les Echos

4/12/2009, 11:20 pm
La BCE s'engage vers une sortie du dispositif de soutien au secteur bancaire
[ 04/12/09 ]

Les marchés ont réagi à l'annonce de la sortie des mesures « non conventionnelles ». Les taux courts et l'euro ont progressé. La banque centrale européenne, qui estime que cette mesure ne doit pas être vue comme le signal d'un prochain resserrement monétaire, a opté hier pour le statu quo.
La Banque centrale européenne (BCE) a confirmé hier qu'elle allait commencer à retirer ses mesures de soutien au secteur bancaire, tout en veillant à ce que ce geste ne soit pas interprété comme le début d'un cycle de resserrement monétaire. « L'amélioration des conditions sur les marchés financiers signale que toutes les mesures de liquidité ne sont plus aussi nécessaires », a justifié le président de l'institut d'émission francfortois, Jean-Claude Trichet. La BCE va donc mettre fin à une partie de ses opérations de refinancement à long terme mises en place après les premières tensions financières, à la mi-2007 (lire également ci-dessous).

Malgré toute la prudence dont s'est entourée la BCE, des tensions sur les marchés de taux des Etats de la zone euro ont suivi. Les taux courts sont les plus sensibles aux décisions de politique monétaire. En fin de journée, le « schatz » allemand se tendait ainsi de plus de 5 points de base, à 1,295 %, tandis que le 2 ans français prenait 3 points, à 1,195 %. Rien d'alarmant. Mais juste après l'annonce, le mouvement a été plus prononcé, signe que les opérateurs ont été surpris. Ils ne s'attendaient pas à ce que la sortie du dispositif spécial de crise soit aussi avancée.

La dernière opération de refinancement à un an se fera à un taux indexé
L'euro a aussi réagi aux annonces, en prenant un peu de hauteur. Il a frôlé son record de l'année, en se hissant à 1,5141 dollar en séance, malgré le soutien réaffirmé de Jean-Claude Trichet à un « dollar fort », qu'il dit partager avec les autorités américaines. Pour avancer vers la sortie, la BCE a dû prendre une décision « par consensus », et non à l'unanimité. C'est le signe de divergences de vues. Les membres de l'institution sont partagés entre la crainte que certaines banques ne puissent pas encore vivre sans ces aides et le risque qu'une liquidité excessive soit source de bulles spéculatives.

La BCE a par ailleurs révélé des perspectives meilleures pour la conjoncture européenne : le PIB de la zone euro devrait, selon elle, progresser de 0,8 % l'an prochain, contre une précédente projection de 0,2 % en septembre. Mais Jean-Claude Trichet reste prudent : « Certains facteurs soutenant la croissance en ce moment sont temporaires. Le conseil des gouverneurs s'attend à une croissance modérée en 2010, reconnaissant que le processus de reprise pourrait être irrégulier et que les perspectives restent sujettes à incertitude. »

La sortie des mesures « non conventionnelles » n'annonce donc pas forcément une remontée prochaine des taux d'intérêt. « Nous ne sommes pas en train de signaler quoi que ce soit en termes de resserrement monétaire, a d'ailleurs insisté le président de la banque centrale. Nous considérons le niveau actuel des taux comme étant approprié. »

Inflation contenue
Il faut dire que les prévisions d'inflation laissent une certaine marge de manoeuvre : les prix à la consommation ne devraient augmenter que de 1,3 % en 2010 et de 1,4 % en 2011, ce qui est bien en dessous de l'objectif à moyen terme de la BCE. Maintenu à 1 % hier, le taux principal pourrait rester à ce niveau au moins jusqu'en milieu d'année 2010, comme le prévoit Jörg Krämer, économiste à la Com-merzbank : « Les encours de crédit bancaire aux entreprises et aux particuliers ont baissé pour la première fois depuis la création de l'Union monétaire. Cela devrait nourrir les doutes de la BCE quant à la durabilité de la reprise et à la solidité du secteur bancaire. Les discussions sur les hausses de taux ne devraient pas commencer avant le deuxième semestre 2010. »

Les politiques des banques centrales étaient hier au coeur des préoccupations des marchés. Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale américaine, était auditionné devant la commission bancaire du Sénat. Il a dû défendre son bilan et notamment s'expliquer sur les risques de bulles spéculatives liées à une politique de taux à 0 % aux Etats-Unis.

INGRID FRANÇOIS (À FRANCFORT) ET I. CO., Les Echos
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