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BoubouPanda
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31/1/2010, 6:57 pm
L'expiration des mesures exceptionnelles se précise
[ 29/01/10 ]

La Fed a confirmé mercredi sa feuille de route sur la sortie de ses programmes de crise. Mais la réduction de la taille de son bilan pourrait prendre du temps. La Banque d'Angleterre doit se prononcer sur ses achats de titres et la BCE décider de la forme des injections de liquidités.
Quelques pas de plus vers la sortie des dispositifs de crise ont été franchis cette semaine. A l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, la Réserve fédérale américaine a confirmé l'expiration, le 1 er février, des accords d'échange de liquidités (« swaps ») entre banques centrales, ainsi que la fin de plusieurs programmes d'urgence destinés à fournir des liquidités au système financier (banques, fonds mutuels, fonds monétaires…). Ces outils avaient été mis en place pendant la crise et se révèlent moins nécessaires depuis déjà plusieurs mois. La Fed a pu constater début janvier que la demande des banques aux enchères de crédit à 28 jours représentait seulement la moitié du montant offert, ce qui l'a confortée dans l'idée de mettre fin à ces prêts en mars. Enfin, le programme d'apport de liquidités sur le marché des titrisations de crédits, notamment hypothécaires, devrait s'achever fin juin. La fragilité du marché immobilier, en particulier l'immobilier commercial, justifie une date de fin plus éloignée. Prudente, la Fed souligne qu'elle peut toujours modifier ses plans en fonction de la santé des marchés et de la reprise économique.

A ce jour, la taille du bilan de la banque centrale américaine reste démesurée. La Fed détient 2.255 milliards de dollars d'actifs, contre 870 milliards en août 2007. Ce qui soulève des inquiétudes, dans la mesure où la cure d'amaigrissement pourrait se traduire par un déferlement de titres sur les marchés financiers. Mais la Fed a les moyens d'attendre. Si elle souhaite revendre ces actifs, elle a intérêt à le faire lorsque le prix de marché sera le plus intéressant. Pour drainer les liquidités massives qui se trouvent actuellement dans le système financier et menacent de provoquer des pressions inflationnistes, la banque centrale dispose aussi d'outils simples, comme les « refinancements inversés », par lesquels elle récupère des fonds en échange d'un prêt de titres. Un processus qu'elle a d'ailleurs testé. Elle peut aussi agir sur les réserves déposées auprès d'elle par les établissements financiers.

Un cap plus important

Le Royaume-Uni a sans doute passé un cap plus important que la Fed cette semaine, puisque la Banque d'Angleterre a atteint son plafond d'achats d'emprunts d'Etat, fixé à 200 milliards de livres sterling. Les observateurs attendent la réunion du 4 février pour savoir si le plan sera étendu ou non. Il pourrait toutefois l'être à une échéance ultérieure. Les Etats-Unis avaient, eux, achevé leur programme d'achats d'emprunts d'Etat de 300 milliards de dollars à la fin du mois d'octobre. Dans ce domaine, la Banque centrale européenne (BCE) a eu des ambitions plus modestes : elle s'est contentée d'annoncer une enveloppe totale de 60 milliards d'euros, destinée à acquérir, non pas des obligations d'Etat, mais des « covered bonds », c'est-à-dire des obligations sécurisées émises par les banques et adossées à des créances hypothécaires ou à des prêts des collectivités. Ces achats devraient arriver à terme en juin.

Il s'agit de la seule mesure prise par l'institut d'émission de la zone euro qui soit véritablement assimilable à de l'« assouplissement quantitatif » (gonflement de son bilan). La BCE a en effet essentiellement concentré ses forces sur la fourniture de liquidités aux banques via les opérations de refinancement. Elle a décidé d'offrir aux établissements financiers tous les fonds qu'ils demandaient à un taux égal au taux directeur et a étendu la maturité de ces prêts. La question du retour à la normale est cruciale. Les prêts à 1 an - qui n'existaient pas avant la crise -ont été arrêtés en décembre dernier et ceux à 6 mois le seront en mars. « M.Weber a laissé entendre que certaines mesures non conventionnelles de fourniture de liquidités disparaîtraient avant le second semestre, » notent les spécialistes des marchés chez Calyon. Les marchés s'interrogent sur un éventuel retour à des enchères sans taux fixe à partir d'avril.

ISABELLE COUET, Les Echos
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