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Springfellow-Hawk
Springfellow-Hawk
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Politique monnétaire Empty Politique monnétaire

28/11/2009, 6:23 pm
Introduction :

Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 marquent la fin d'une période exceptionnelle d'expansion économique qui avait prévalu au cours des trente années précédentes.

En plus d'un ralentissement important de l'activité économique, les pays développés connaissent une accélération brutale de l'inflation qui culmine au début des années 80 à des taux supérieurs à 10 % par an : c'est ce que l'on appelle la stagflation, qui associe une stagnation économique avec une forte progression des prix.

De ce fait, la politique monétaire apparaît comme une priorité des politiques économiques mises en place au début des années 80.


1 / La politique monétaire :

La maîtrise de l'émission de la monnaie fiduciaire est une prérogative régalienne qui revient à l'État. Ce contrôle de la création monétaire a peu à peu été confié aux institutions de crédit qui accordent des financement aux agents économiques en déficit de financement. Il n'en demeure pas moins que les autorités monétaires exercent un contrôle indirecte sur le processus de création monétaire en encadrant ce processus de création monétaire.
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Définition :

La politique monétaire a pour objectif d'assurer la stabilité de la monnaie nationale, que ce soit la stabilité interne, mesurée par le niveau général des prix, que la stabilité externe, mesurée par le taux de change de la monnaie nationale en devises étrangères.

La hausse des prix ayant pour origine une augmentation de la quantité de monnaie en circulation dans l'économie, la politique monétaire vise à maîtriser, contrôler, la quantité de liquidité disponible dans un économie.


Modalités de mises en oeuvre :

Les autorités monétaires n'étant pas à l'origine du processus de création monétaire, elles cherchent, via la politique monétaire, à contrôler de manière indirecte ce processus en utilisant un certain nombre d'instruments :

Le taux de l'escompte : l'État peut restreindre la création monétaire des institutions de crédit en augmentant le loyer de l'argent (le taux d'intérêt) ce qui va entraîner une diminution des demandes de crédit de la part des agents économiques.

Le montant des réserves obligatoires : elles sont proportionnelles au montant des crédits accordés par les banques et doivent être déposées auprès de la Banque Centrale. Ces réserves ne sont pas rémunérées. Si ce montant s'accroît, l'offre de crédit de la part des banques se retrouve limitée.

L'encadrement du crédit : les autorités monétaires fixent de manière autoritaire le montant des crédits que les banques peuvent accorder sur une période déterminée et encadrent son évolution en limitant son taux de variation.

l'open market : la banque Centrale intervient directement sur le marché monétaire pour accroître ou restreindre la quantité de liquidités disponibles se qui se répercute sur le prix de l'argent (le taux d'intérêt).

le contrôle des prix : les autorités monétaires peuvent fixer elles-même le prix de certain biens ou services ou limiter leurs marges de variation.

Les moyens à la disposition des autorités monétaires sont donc nombreux et variés. Certains agissent directement sur le volume des liquidités disponibles, d'autres cherchent indirectement à contrôler le processus de création monétaire.


2 / Les enjeux récents de la politique monétaire :

Le cercle vicieux de la stagflation :

La stabilité des prix constituant l'un des axes privilégié de la politique économique (cf. le carré magique de Kaldor), le dérapage des prix enclenché à la fin des années 70 apparaît comme un déséquilibre d'autant plus préjudiciable qu'il s'accompagne d'une stagnation de l'activité économique. Les pays touchés se trouvent alors menacés d'une spirale dépressive : la hausse des prix entraîne en réaction une hausse des salaires pour préserver le pouvoir d'achat des ménages, cette hausse des salaires est répercutée sur les prix de vente des biens produits par les entreprises. Cette hausse des prix de vente se traduit par une nouvelle poussée de l'inflation qui entraîne une nouvelle hausse des salaires... Cette accroissement continu des prix entraîne de plus une baisse de la compétitivité qui nuit à l'activité économique générale, soit en rendant plus intéressant l'achat de biens produits par des agents économiques non nationaux (hausse des importations) soit en freinant la vente de nos biens à l'étranger (baisse des exportations). L'inflation contribue donc aussi à une dégradation de nos comptes extérieurs qui peut se traduire par l'apparition ou l'aggravation d'un déficit du commerce extérieur.


La dégradation des équilibres économiques :

L'analyse des principaux indicateurs économiques montrent que le phénomène de stagflation remet en cause l'ensemble des équilibres économiques.


Constats :
la hausse de l'inflation atteint un pic en 1981.
le déficit commercial se creuse fortement.
la croissance ralentit fortement.

Les autorités monétaires mettent donc très rapidement en place un politique monétaire restrictive afin de casser la spirale inflationniste


3 / La politique monétaire des années 80 :

Une politique de désinflation :

Les autorités monétaires mettent en place une politique monétaire restrictive de désinflation. Cette action se fait par le biais d'interventions directes et indirectes :

encadrement du crédit.

contrôle de certains prix.

augmentation des taux d'intérêt.


Constat :

la hausse du coût du crédit entraîne un ralentissement des demandes de prêts de la part des entreprises et des ménages se qui réduit d'autant la croissance économique et provoque une hausse du chômage.




4 / Les évolutions et les résultats de la politique monétaire :


L'Indépendance de la Banque Centrale :

Le fait marquant des années 80 consiste en la séparation des liens entre les autorités monétaires et les pouvoirs publics. Cette indépendance de la Banque Centrale a été rendue nécessaire dans le cadre de l'Union Économique et Monétaire Européenne. La Banque Centrale (Banque de France) se dégage donc entièrement de la tutelle publique et se retrouve en charge de la politique monétaire avec comme objectif premier la stabilité interne et externe des prix.

Cette indépendance de la Banque Centrale n'a pas entraîné de modification dans l'orientation de la politique monétaire qui reste restrictive. Par contre, les modalités de l'intervention des autorités monétaires ont évolué.


Une action de plus en plus indirecte :

la libéralisation des marchés financiers s'est accompagnée de la remise en cause de l'intervention directe des autorités monétaires sur les marchés financiers. Celles-ci cherchent donc à faire évoluer leur pratique pour piloter, guider le processus monétaire sans le contrôler directement. La politique des réserves obligatoires est progressivement abrogée de même que les pratiques d'encadrement du crédit et de contrôle des changes.


L'émergence d'une entité monétaire Européenne :

L'indépendance de la Banque de France par rapport aux autorités politiques françaises s'est accompagnée parallèlement d'une restriction de plus en plus importante de sa liberté d'action du fait de l'appartenance du Franc au Système Monétaire Européen. Cette unification progressive du marché monétaire européen se trouve concrétisée par la mise en place d'une autorité monétaire européenne indépendante qui supplante les Banques Centrales nationales dans la définition et la réalisation de la politique monétaire dés 1999 (la Banque Centrale européenne est installée en Allemagne et est dirigée depuis sa création par Wim Duisenberg).


Des résultats positifs dans la lutte contre l'inflation :

Du point de vue de la stabilité des prix, la politique restrictive mise en place au début des années 80 et qui s'est poursuivie au cours des années 90 s'est traduite par une forte décélération de la hausse générale des prix.


Constat :
d'une inflation à deux chiffres au début des années 80, la hausse des prix en France ralentit à moins de 2 % par an au milieu des années 90.
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Politique monnétaire Empty Le FMI favorable à une nouvelle devise mondiale

28/11/2009, 6:25 pm
PEKIN (Reuters) - Si le monde veut bénéficier d'une plus grande stabilité monétaire, il ne peut plus dépendre d'une seule monnaie de réserve internationale, comme c'est le cas depuis l'abandon de l'étalon-or, déclare le directeur général du FMI.

Dominique Strauss-Kahn a confirmé que cette nouvelle monnaie de réserve pourrait être basée sur le système des droits de tirage spéciaux (DTS), l'unité de compte utilisée par le Fond monétaire international (FMI).

"Il s'agira vraisemblablement d'un panier. Dans un monde globalisé, il n'y plus de place pour une solution nationale", a-t-il déclaré lors d'un forum.

Lors d'une conférence organisée un peu plus tard, Dominique Strauss-Kahn a également souligné que Pékin avait besoin d'un yuan plus fort dans le cadre d'une série de mesures visant à stabiliser l'économie chinoise, un message martelé à plusieurs reprises par le directeur général du FMI lors de sa visite en Chine
Prié de dire, lors d'une conférence de presse, quand la Chine devait commencer à laisser s'apprécier sa monnaie, également connue sous le nom renminbi (RMB), il a répondu : "Le plus tôt sera le mieux".
"Parce que cela serait cohérent avec la nouvelle politique économique en Chine. Cela prendra du temps car il ne s'agit pas là de quelque chose que l'on peut modifier d'un jour à l'autre", a poursuivi le directeur général du FMI.
La Chine a maintenu un taux de change de 6,83 yuans pour un dollar depuis juillet 2008 après une hausse de 21% de la devise chinoise par rapport au billet vert sur les trois années précédentes.
"Au FMI, nous sommes convaincus que le RMB est sous-évalué et qu'il est dans l'intérêt, non seulement de l'économie mondiale, mais aussi de l'économie chinoise de procéder à une réévaluation de la devise", a déclaré Dominique Strauss-Kahn.

Il a souligné qu'une monnaie sous-évaluée entraînait des distorsions économiques, ce qui peut avoir certains avantages pour le pays concerné mais aussi représenter des coûts pour des secteurs d'activité moins liés à l'exportation.
"La Chine possède ainsi un avantage commercial mais elle souffre également de prix qui sont faux, susceptibles d'aboutir à de mauvaises décisions en matière d'investissements à long terme", a poursuivi Dominique Strauss-Kahn.
"Il est temps que la Chine, après avoir tiré beaucoup d'avantages d'une monnaie sous-évaluée, se fixe comme objectif une stabilité à long terme. Celle-ci ne peut être atteinte qu'en éliminant les distorsions."

PAS DE TEMPS À PERDRE

Dominique Strauss-Kahn a ainsi joint sa voix à celle du président américain Barack Obama, qui a encouragé son homologue chinois Hu Jintao à favoriser l'appréciation du yuan, à l'occasion d'un entretien à Pékin entre les deux hommes centré sur les relations commerciales et les taux de changes.
Hu Jintao, de son côté, n'a pas évoqué le niveau de la monnaie chinoise, sujet de friction entre les deux pays, lors des déclarations faites après la réunion, sans possibilité de questions par les journalistes.
Le président chinois a en revanche salué le climat "franc, constructif et fructueux" des discussions qu'il a eues avec Barack Obama à l'occasion du premier déplacement du président américain en Chine.
"Je suis heureux de noter l'engagement chinois lors de précédentes déclarations à oeuvrer à terme pour des taux de change plus orientés vers le marché", a déclaré le président américain en évoquant les monnaies.
Dominique Straus-Kahn s'est dit inquiet de voir s'affaiblir la volonté politique de réformer le système monétaire international dans l'hypothèse où, d'ici un an, les signes les plus visibles de la crise économique auront disparu.
Il a estimé que l'élan de coopération était quelque peu retombé et ce seulement six mois après le sommet du G20 à Londres, où les plus grands pays du monde s'étaient mis d'accord sur la nécessité de mettre en place des changements destinés à assurer un ordre financier international plus stable.
Un ancien dirigeant du FMI, Michel Camdessus, a estimé qu'il ne fallait pas rater l'occasion offerte de réformer le système monétaire mondial.

"Il y a une fenêtre d'opportunités favorable. Elle ne va pas rester ouverte indéfiniment", a-t-il déclaré.
Michel Camdessus a apporté son soutien à l'idée émise au début du printemps par le gouverneur de la banque centrale chinoise proposant de remplacer le dollar par les DTS comme monnaie de réserve "supra-nationale".
Le corollaire de ce renforcement du rôle des DTS serait des changements de gouvernance au FMI permettant de faire pencher encore davantage la balance des pouvoirs vers les pays émergents, a poursuivi Michel Camdessus.
Dans cette optique, le panier composant les DTS devrait être modifié et inclure le yuan, voire la roupie indienne et le real brésilienne, a encore déclaré l'ancien directeur général du FMI.
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Politique monnétaire Empty Comment mesure-t-on la performance d'une monnaie ?

28/11/2009, 6:28 pm
Comment mesure-t-on la performance d'une monnaie ?
(Inspiré de François Bilger, Les critères de Maastricht sont-il réalistes, 1995.)

Une politique monétaire n'est durable que si elle satisfait au moins à quatre critères encore appelés « les quatre coins du carré magique ». Elle doit assurer :
la stabilité interne : le taux d'inflation ou l'augmentation des prix doivent rester faibles. Une monnaie stable est considérée comme une condition nécessaire à une croissance soutenue. La Banque centrale a pour rôle de maintenir la valeur intrinsèque de sa monnaie. C'est généralement pourquoi elle doit rester indépendante du pouvoir politique plus enclin à satisfaire les aspirations immédiates des électeurs, parfois aux dépens des objectifs à long terme de la société ;

* la stabilité externe ou stabilité de la monnaie sur les marchés des changes, en ayant notamment un compte courant de la balance des paiements* neutre ou positif. Ce compte mesure les flux des échanges de la zone monétaire avec ses partenaires internationaux. S'il est systématiquement neutre ou positif, cela signifie que la zone préserve ses réserves monétaires ; s'il est systématiquement négatif, cela veut dire qu'une part croissante de la monnaie est détenue par l'étranger ou que les réserves s'épuisent. Le but est de maintenir à long terme la stabilité du taux de change de la monnaie avec la (ou les) monnaie(s) de référence internationale - aujourd'hui l'euro, l'USD et le JPY - de façon à favoriser la stabilité du Système monétaire international et les échanges commerciaux internationaux ;
* la croissance économique qui engendre la hausse des revenus. Elle est influencée par la baisse ou la hausse du taux d'intérêt de référence ou de réescompte et des liquidités* mises en circulation par la Banque centrale ;
* l'emploi, qui fournit l'assise sociale à la politique monétaire. Il est largement déterminé par la croissance économique et le régime fiscal.


Les deux premiers facteurs sont principalement du ressort des autorités monétaires, les deux derniers du ressort des autorités économiques. Sans pour autant remettre en cause l'indépendance de la Banque centrale, habituellement responsable de la politique monétaire, et de l'objectif principal de la stabilité de la monnaie, condition nécessaire au maintien du potentiel de croissance économique d'une zone monétaire à long terme, une coopération entre les autorités monétaires et économiques est nécessaire pour assurer le respect des quatre critères
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