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Springfellow-Hawk
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Discours BCE - déclaration introductive Empty Discours BCE - déclaration introductive

8/2/2010, 7:06 am
Mesdames et messieurs, le vice-président et moi-même sommes très heureux de vous accueillir à cette conférence de presse. Nous allons à présent vous faire part des conclusions de la réunion du Conseil des gouverneurs qui s’est tenue aujourd’hui.

Au terme de son examen régulier de la situation économique et monétaire, le Conseil des gouverneurs a décidé de laisser inchangés les taux d’intérêt directeurs de la BCE. Leur niveau actuel demeure approprié. Au vu de l’ensemble des informations et des analyses devenues disponibles depuis notre réunion du 14 janvier 2010, l’évolution des prix devrait rester modérée à l’horizon pertinent pour la politique monétaire. Les informations les plus récentes ont également confirmé que l’activité économique de la zone euro a continué de croître au tournant de l’année. Pour la suite, le Conseil des gouverneurs s’attend à une croissance économique modérée dans la zone euro en 2010. La reprise sera probablement irrégulière et les perspectives restent soumises à des incertitudes. Les conclusions de l’analyse monétaire confirment l’hypothèse de faibles tensions inflationnistes à moyen terme. Dans l’ensemble, nous estimons que la stabilité des prix sera maintenue à moyen terme, ce qui soutiendra le pouvoir d’achat des ménages de la zone euro. Les anticipations d’inflation à moyen et long termes restent solidement ancrées à un niveau compatible avec l’objectif du Conseil des gouverneurs de maintenir l’inflation à des taux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme.

Permettez-moi à présent d’expliquer notre évaluation plus en détail, en commençant par l’analyse économique. Les dernières informations confirment que l’activité économique a continué de croître dans la zone euro au tournant de l’année. La zone euro a profité du redressement du cycle des stocks et d’une reprise des exportations ainsi que des vastes plans de relance macroéconomique mis en œuvre et des mesures prises pour rétablir le bon fonctionnement du système financier. Cependant, ces facteurs de soutien sont appelés à disparaître, tandis que l’activité pourrait être affectée par le processus d’ajustement en cours des bilans des secteurs financier et non financier, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la zone euro. De plus, le faible taux d’utilisation des capacités de production devrait peser sur l’investissement et le chômage devrait encore augmenter légèrement dans la zone euro, freinant ainsi la croissance de la consommation. Par conséquent, l’économie de la zone euro ne devrait enregistrer qu’une croissance modérée en 2010, et la reprise pourrait être irrégulière.

Le Conseil des gouverneurs continue de considérer que les risques pesant sur ces perspectives sont globalement équilibrés. S’agissant des aspects positifs, la confiance pourrait s’améliorer plus qu’attendu, et l’économie mondiale ainsi que les échanges extérieurs pourraient se redresser plus fortement que prévu. De plus, les effets des vastes plans de relance macroéconomique et des autres mesures prises par les autorités pourraient être plus importants qu’anticipé. En revanche, des inquiétudes subsistent quant à des interactions négatives plus fortes ou de plus longue durée qu’attendu entre l’économie réelle et le secteur financier, à de nouvelles hausses des cours du pétrole et des autres matières premières, à l’intensification des pressions protectionnistes et à la possibilité d’une correction désordonnée des déséquilibres mondiaux.

En ce qui concerne l’évolution des prix, la hausse annuelle de l’IPCH de la zone euro s’est encore accentuée en janvier 2010, ressortant à 1,0 %, selon l’estimation rapide d’Eurostat, après 0,9 % en décembre 2009. L’inflation devrait se situer autour de 1 % à court terme et rester modérée à l’horizon pertinent pour la politique monétaire. Reflétant la lente reprise de la demande au sein de la zone euro et ailleurs, l’évolution des prix, des coûts et des salaires devrait rester modérée dans l’ensemble. Dans ce contexte, il est important de souligner que les anticipations d’inflation à moyen et long termes demeurent solidement ancrées à un niveau compatible avec l’objectif du Conseil des gouverneurs de maintenir l’inflation à des taux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme.

Les risques pesant sur ces perspectives restent globalement équilibrés. Ils sont notamment liés aux évolutions à venir de l’activité économique et des cours des matières premières. En outre, les relèvements de la fiscalité indirecte et des prix administrés pourraient être plus importants que prévu actuellement, en raison de l’assainissement budgétaire auquel il faudra nécessairement procéder au cours des prochaines années.

S’agissant de l’analyse monétaire, le taux de croissance annuel de M3 est resté négatif en décembre 2009, s’établissant à – 0,2 %. Sur la même période, la progression annuelle des prêts au secteur privé a été nulle. Ces données continuent de conforter notre diagnostic d’un rythme d’expansion monétaire sous-jacent modéré et de faibles tensions inflationnistes à moyen terme. Les évolutions monétaires effectives devraient être plus faibles que le rythme d’expansion monétaire sous-jacent, en raison de l’incidence baissière exercée par la pente relativement accentuée de la courbe des rendements. Par ailleurs, la croissance de M3 et celle du crédit devraient demeurer faibles pendant quelque temps encore.

La configuration actuelle des taux d’intérêt continue d’influencer fortement le niveau et la composition de la croissance annuelle de M3. D’une part, les faibles taux de rémunération des dépôts bancaires à court terme favorisent les mouvements de report au détriment de M3 vers les dépôts et les titres à plus long terme. D’autre part, les écarts réduits entre les taux appliqués aux différents types de dépôts à court terme engendrent un faible coût d’opportunité de la détention de fonds dans les composantes les plus liquides incluses dans l’agrégat M1, qui a continué de progresser à un rythme annuel soutenu de plus de 12 % en décembre.

La croissance annuelle nulle enregistrée par les prêts bancaires au secteur privé masque une nouvelle accentuation de la progression des prêts aux ménages, tandis que celle des prêts aux sociétés non financières est devenue encore plus négative. Cette divergence demeure conforme aux observations passées du cycle d’activité. La poursuite de la contraction des prêts aux sociétés non financières continue d’être imputable en totalité à d’importants remboursements nets de concours à court terme. Pour le secteur dans son ensemble, la contraction globale est peut-être due en partie à une substitution du financement de marché aux prêts bancaires.

Compte tenu des délais habituellement constatés entre les points de retournement de l’activité économique et ceux de la demande de prêts bancaires, la croissance des prêts devrait rester atone au cours des prochains mois. Dans le même temps, le coût réel du financement externe des sociétés non financières a encore diminué, parallèlement à une nouvelle atténuation du durcissement net des critères d’octroi appliqués par les banques, comme l’indique l’enquête du dernier trimestre 2009 sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro. Par ailleurs, les banques ont continué de réduire la taille de leur bilan au cours des derniers mois. À cet égard, elles demeurent confrontées au défi qui consiste à ajuster la taille et la structure de leur bilan tout en assurant l’accès du secteur non financier au crédit. Pour relever ce défi, les banques doivent mettre à profit l’amélioration des conditions de financement pour renforcer leur assise en fonds propres et, le cas échéant, utiliser pleinement les mesures de soutien prises par les pouvoirs publics en faveur de la recapitalisation. Cette démarche est importante pour faciliter l’accès au financement bancaire, notamment pour les entreprises qui n’ont pas recours au financement de marché.

En résumé, le niveau actuel des taux directeurs de la BCE demeure approprié. Au vu de l’ensemble des informations et des analyses devenues disponibles depuis notre réunion du 14 janvier 2010, l’évolution des prix devrait rester modérée à l’horizon pertinent pour la politique monétaire. Les informations les plus récentes ont également confirmé que l’activité économique de la zone euro a continué de croître au tournant de l’année. En ce qui concerne l’avenir, le Conseil des gouverneurs s’attend à une croissance économique modérée dans la zone euro en 2010. La reprise sera probablement irrégulière et ces perspectives restent soumises à des incertitudes. Le recoupement des conclusions de l’analyse économique avec celles de l’analyse monétaire confirme le diagnostic de faibles tensions inflationnistes à moyen terme. Dans l’ensemble, nous estimons que la stabilité des prix sera maintenue à moyen terme, ce qui soutiendra le pouvoir d’achat des ménages de la zone euro. Les anticipations d’inflation à moyen et long termes restent solidement ancrées à un niveau compatible avec l’objectif du Conseil des gouverneurs de maintenir l’inflation à des taux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme.

Nous poursuivrons notre politique de soutien renforcé du crédit au système bancaire, tout en prenant en compte l’amélioration en cours de la situation sur les marchés financiers et en évitant les distorsions liées au maintien des mesures non conventionnelles sur une période trop longue. Début mars, le Conseil des gouverneurs prendra des décisions concernant la poursuite du dénouement progressif des mesures exceptionnelles d’apport de liquidité qui ne s'avèreront plus aussi nécessaires que par le passé. Afin de contrer efficacement toute menace pesant sur la stabilité des prix à moyen et long termes, la liquidité fournie sera absorbée lorsque ce sera nécessaire. En conséquence, nous continuerons de suivre très attentivement l’ensemble des évolutions au cours de la période à venir.

S’agissant des politiques budgétaires, de nombreux pays de la zone euro sont confrontés à des déséquilibres des finances publiques élevés et en forte augmentation, conduisant à des niveaux moins favorables des taux d’intérêt à moyen et long termes et à la diminution des investissements privés. De plus, les hauts niveaux de déficit et de dette publique font peser une charge supplémentaire sur la politique monétaire et compromettent le Pacte de stabilité et de croissance, qui constitue un pilier essentiel de l’Union économique et monétaire. Dans ce contexte, il est primordial que les programmes de stabilité de tous les pays de la zone euro définissent clairement les stratégies de sortie de crise et d’assainissement budgétaire pour la période à venir. Les pays seront invités à respecter leurs engagements au titre de la procédure de déficit excessif. L’assainissement des finances publiques devrait débuter au plus tard en 2011 et devra aller bien au-delà du seuil minimum de 0,5 % du PIB par an fixé dans le Pacte de stabilité et de croissance pour la réduction du déficit structurel. Il faut mettre fortement l’accent sur les réformes des dépenses publiques.

Le principal défi qui devra être relevé pour renforcer une croissance soutenable et favoriser la création d'emplois consiste à accélérer les réformes structurelles, alors même que la crise financière a exercé des effets négatifs sur les capacités productives de nos économies. En ce qui concerne le marché des biens, des politiques destinées à renforcer la concurrence et l’innovation s’imposent de manière urgente pour accélérer les restructurations et l’investissement ainsi que pour créer de nouvelles opportunités pour les entreprises. Sur les marchés du travail, une politique de modération salariale, des incitations efficaces à exercer un emploi et une flexibilité suffisante sont nécessaires pour éviter une hausse significative du chômage structurel au cours des prochaines années. Enfin, une restructuration appropriée du système bancaire devrait également jouer un rôle important à cet égard. Des bilans sains, une gestion efficace des risques et des modèles d’activité transparents et robustes sont essentiels pour renforcer la résistance des banques aux chocs et mettre ainsi en place les fondements propres à assurer durablement la croissance économique et la stabilité financière.

Nous sommes maintenant à votre disposition pour répondre à vos questions.
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Discours BCE - déclaration introductive Empty Décisions de politique monétaire -(04/05/2010)

8/2/2010, 7:07 am
Décisions de politique monétaire





Lors de la réunion qui s'est tenue ce jour, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé que le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, à respectivement 1,00 %, 1,75 % et 0,25 %.

Le président de la BCE commentera ces décisions lors d'une conférence de presse qui commencera aujourd'hui à 14 h 30 (heure d'Europe centrale).
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