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Springfellow-Hawk
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L'analyse boursière et l'astrologie Empty L'analyse boursière et l'astrologie

3/5/2010, 11:26 pm
L’analyse boursière et l’astrologie
- Denis Labouré

1. La prévision boursière

Le nerf de la guerre

L’achat et la vente de titres négociables peuvent déboucher sur des conclusions très rentables. Il fallait donc s’attendre à ce que peu d’activités humaines soient autant analysées, par autant d’auteurs et sous autant d’angles différents, que l’activité boursière. Pour anticiper les fluctuations financières, les spécialistes s’appuient sur deux approches différentes : l’approche fondamentale et l’approche technique. Quel est le rôle de chacune ?


La prévision boursière serait vaine

Depuis trente ans, les universitaires assènent les résultats de leurs tests prouvant la marche au hasard du marché : la prévision boursière serait vaine. Les méthodes graphiques les plus connues sont régulièrement recalées par les chercheurs. Ils établissent, tests statistiques à l’appui, que leur utilisation, si elle est systématique, donne des résultats inférieurs à la simple conservation du titre, surtout s’il est tenu compte des frais de transaction.

Ce comportement aléatoire est la conséquence de l’efficience du marché. A tout moment, le cours intègre toute l’information disponible. Il est la meilleure évaluation de la valeur réelle du titre. L’estimation de la performance d’un titre pour la période future serait sa performance moyenne sur une période passée de durée identique ! Or, quelles que soient les critiques portées à la conduite et à la prévision de l’économie, sa marche au hasard n’a pas été, elle non plus, prouvée.

Les investisseurs doivent anticiper l’avenir

A l’opposé de cette attitude, un investisseur cherche par tous les moyens à rentabiliser sa mise. Aussi, il ne se passe pas une heure sans qu’il se pose l’une de ces deux questions :
· Faut-il acheter l’action XYZ ?
· Quand faut-il acheter et (ou) vendre l’action XYZ ?
L’homme qui saurait répondre sans faute à ces deux questions serait l’homme le plus riche du monde. Qu’ils aient « scientifiquement » raison ou pas, et compte tenu des enjeux financiers, les investisseurs ont tout tenté pour bâtir des méthodes qui se concentrent sur l’une ou l’autre de ces deux questions.



2. Analyse fondamentale ou analyse technique ?

L’analyste fondamental se pose la première question, l’analyste technique la seconde. L’analyse fondamentale est une démarche normative, alors que l’analyse technique est une approche descriptive. L’analyste technique ne se préoccupe pas du « pourquoi ? », mais plutôt du « combien ? » et du « quand ? ». Il pense qu’en étudiant comment les prix se sont comportés, il apprend plus sur leur évolution future qu’en essayant de savoir pourquoi ils se sont comportés ainsi. Pour déterminer le point d’impact d’un missile, l’homme au radar n’a pas besoin de savoir pourquoi son homologue l’a envoyé, mais seulement d’étudier la course du mobile sur son écran.



L’analyse fondamentale



Les informations fournies par les entreprises

L’analyse fondamentale s’appuie sur des données statistiques relatives au domaine qu’elle étudie. Comment se porte l’économie mondiale ? Quelles sont les évolutions géo-stratégiques ? Là, son rôle est irremplaçable. Elle définit le contexte dans lequel la prévision boursière prendra place.

Dans celui des actions, l’analyse fondamentale s’intéressera aux informations fournies par les rapports annuels (comptes de résultat, bilans, tableaux de financement…) et par ses contacts avec les dirigeants d’entreprises (stratégie, concurrence…).

Les cours vont-ils monter ou descendre ?

La faiblesse de l’analyse fondamentale réside dans le fait que le spéculateur s’intéresse moins aux caractéristiques concrètes d’un investissement qu’il ne s’intéresse à l’interprétation que le marché en fera. Ce qui l’intéresse n’est pas de savoir si l’entreprise est en bonne santé, mais si les cours vont monter ou descendre. Une entreprise peut ne pas avoir fait un sou de bénéfice (de nombreuses entreprises de « La nouvelle économie » sont dans ce cas) et atteindre des progressions vertigineuses. Sauf accident, des entreprises solides et bien installées dans le paysage (les entreprises agro-alimentaires, les produits d’entretien) ne connaîtront que de faibles fluctuations et des hausses parcimonieuses.

Que vont faire les autres ?

Le spéculateur cherche donc à connaître l’opinion moyenne des intervenants (les autres vont-ils miser sur telle entreprise et en faire monter le cours ?), qui lui dictera son comportement. Le comportement mimétique est un comportement contagieux et c’est cette contagion qui crée les bulles spéculatives. En effet, lorsque chacun cherche à deviner l’opinion des autres, ceux-ci en font autant, le groupe s’installe dans un monde factice de jeux de miroirs.

Ce bouclage de la spéculation a été décrit par Keynes, qui le comparait aux concours organisés par certains journaux. Les participants devaient choisir les six plus jolis visages parmi une centaine de photographies, le prix revenant à celui dont le choix serait le plus proche de la moyenne obtenue sur l’ensemble des participants. Pour pouvoir l’emporter, chacun doit choisir non pas les visages qu’il trouve les plus jolis, mais ceux qu’il juge les plus aptes à recueillir les suffrages des concurrents. Tout le monde faisant la même chose, on obtient une espèce de référence circulaire, dénuée de signification. Le principe d’un « krach boursier » intègre les mêmes ingrédients. Une simple rumeur peut se transformer en panique. Les intervenants perdent alors toute référence rationnelle et liquident leurs avoirs quel qu’en soit le prix. Tant que l’activité boursière sera une activité humaine, il faudra compter avec l’irrationnel propre à l’individu. Voilà ce que l’analyse fondamentale intègre mal.



L’analyse technique



Quand ? Combien ?

L’analyse technique est l’étude de l’évolution d’un marché, principalement sur la base de graphiques, dans le but de prévoir les futures tendances. Le but avoué de l’analyse technique est la prévision. Quand la tendance du marché va-t-elle s’inverser ? Quelle sera l’ampleur de la hausse ou de la baisse ? L’analyse technique se concentre sur ce qui est, et non sur ce qui devrait (rationnellement) être. Elle s’intéresse au marché en lui-même, non aux facteurs externes qu’il reflète. Elle décrit les mouvements du marché, pas les raisons qui sont derrière.

L’information de type fondamental arrive en général trop tard pour générer du profit. En effet, l’analyste fondamental doit attendre les informations sur les ventes, les résultats, les dividende. Quand ces informations sont devenues publiques, le marché aura probablement déjà réagi, par la hausse ou la baisse. C’est notamment trop tard sur les marchés d’options où la datation est primordiale, puisque l’option est un actif fondant, dont la valeur diminue au fur et à mesure que l’on s’approche de l’expiration du contrat. L’acheteur d’un call à la veille d’une baisse de l’actif support y laissera une véritable fortune, l’effet de levier jouant contre lui.

Si la part consacrée à l’étude du passé est prépondérante, c’est pour en tirer de meilleures conclusions quant aux tendances à venir. L’analyste technique est donc plus proche du futurologue que de l’historien et ne trouve sa justification que dans sa capacité à annoncer ce qui va arriver.

Le graphique a-t-il un sens ?

Le tracé d’un électrocardiogramme apparaîtra comme le fait du hasard au néophyte, tandis qu’il est lourd de sens pour le médecin entraîné. Pour l’analyste technique, il ne fait aucun doute qu’il existe une certaine inertie des cours. Il constate que :
· abstraction faite des fluctuations mineures, les cours évoluent en tendances ;
· ces tendances durent un certain temps avant d’être modifiées.
Il tente d’éliminer les fluctuations traduisant les hésitations des investisseurs afin de révéler les mouvements significatifs.



Les deux types d’analyse technique

Pour ce faire, un certain nombre de méthodes, plus ou moins évoluées, ont été développées. Nous pouvons les regrouper en deux familles : l’analyse empirique (sous sa version simple ou sa version raffinée à partir d’outils mathématiques) et l’analyse philosophique.

L’analyse empirique

Cette forme d’analyse technique est dite « analyse traditionnelle » dans les milieux boursiers. Malgré ce qualificatif, elle n’est pas plus ancienne que l’analyse philosophique et la vision du monde qu’elle présuppose est de loin plus récente. L’analyse « traditionnelle » est tout entière fondée sur l’étude des graphiques qui permettent de mettre en avant des tendances, des configurations diverses et variées dont l’analyste tirera des conclusions plus ou moins intelligentes. Dans sa version raffinée, la représentation graphique n’est plus un préalable à l’analyse. La matière première est directement constituée par les chroniques de cours ou de volume, qui subissent divers traitements numériques. Les principaux moyens de recherche sont confiés à cette famille d’analyse technique. Citons les travaux effectués dans les domaines du filtrage numérique (application de méthodes de traitement du signal) ou la confection de systèmes-experts, qui génèrent automatiquement des diagnostics.

L’analyse philosophique

Il a fallu attendre le XVIIe siècle pour qu’une hypothèse philosophique particulière apparaisse en occident et finisse par s’imposer aux XVIIIe et XIXe siècle. A l’échelle de l’univers, cette théorie apparaît comme une véritable anomalie. Parfaitement atypique jusqu’au XVIIIe siècle, elle s’est développée en Europe nord-occidentale pour se répandre dans nos colonies culturelles (USA, etc.).

De quoi s’agit-il ? Qu’il s’agisse des religions antiques, du judaïsme, du christianisme ou de l’Islam, tous ont vu le monde comme l’expression du Divin. Ce qui signifie que le monde possède un sens. Le monde est un Livre dans lequel l’homme averti peut découvrir quelque chose de son auteur. Or, selon l’hypothèse philosophique que j’évoquais plus haut, l’univers n’est plus un monde ordonné (le cosmos des grecs), mais un chaos qui s’est organisé et développé par le seul jeu de forces naturelles qui s’entremêlent. Cette hypothèse que rien n’est venu prouver est aujourd’hui enseignée comme une évidence. Pourtant, qu’elle le sache ou pas, toute personne qui se réclame d’une religion traditionnelle ou de courants philosophiques classiques (De Platon à Pascal) lui résiste encore.

Selon les tenants de l’analyse « philosophique », le sens inhérent au monde s’exprime dans les fluctuations boursières comme il s’exprime partout ailleurs. Et de nombreux analystes ont abordé les vagues financières avec ce regard. Il ont recherché la manière dont l’ordre et le rythme du monde s’expriment à travers les cours du marché. Après avoir trouvé une clef, ils l’ont appliquée pour prédire l’évolution de ces cours. De Ellioth à Gann en passant par Bayer, ils n’ont pas fait mystère de leurs références. Leurs textes sont émaillés d’exégèses bibliques et autres références religieuses.

Ces auteurs seraient considérés comme d’inoffensifs excentriques s’ils n’avaient pas obtenu des résultats remarquables dans la prédiction des cours des indices et des valeurs. Aujourd’hui, les analystes utilisent leurs techniques mais ils ne lisent pas leurs livres. Ils éludent ainsi la portée philosophique implicite des écrits fondateurs. Mais ils ne manquent pas d’utiliser le nombre d’or, la série de Fibonacci ou les vagues d’Ellioth pour en déduire des pronostics !



3. L’astrologie et la Bourse

L’astrologie repose sur le même principe. La Bourse m’intéresse car elle me donne l’occasion de décoder ce sens, ce rythme de l’univers. C’est depuis toujours la raison d’être de l’astrologie. Le poids de l’argent est aujourd’hui tel que si les astrologues démontrent l’efficacité de leur art dans le pronostic boursier, la vision laïque du monde s’effondrera comme un château de cartes. Depuis trente ans, les astrologues ont tenté de faire accepter leur art en se déguisant en psychologues. Cette stratégie du bal costumé a échoué et il n’existe pas une université dans laquelle l’astrologie soit enseignée comme un outil efficace de la psychologie. Si l’application de l’astrologie aux pronostics boursiers se révèle financièrement rentable, le pouvoir aujourd’hui absolu d’une certaine forme de matérialisme prendra l’eau de toutes parts. La reconnaissance par la carte bancaire, il fallait y penser !
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