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Springfellow-Hawk
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Stratégie boursière une question de force relative Empty Stratégie boursière une question de force relative

2/3/2010, 4:42 am
Investir avec James O’Shaughnessy (Andre Gosselin)

À 37 ans déjà, il avait publié les trois ouvrages qui allaient faire de lui une des références de cette fin de siècle en investissement.

Le problème avec la grande majorité des investisseurs institutionnels et individuels est qu’ils sont humains, trop humains. S’ils pouvaient laisser de côté leurs opinions et leurs émotions, ils connaîtraient plus de succès. Il faudrait simplement qu’ils adoptent une approche froide et totalement robotique pour gérer leurportefeuille.

Pourquoi l’indice S&P 500 fait mieux que 80% des gestionnaires de fonds de placement? Parce que c’est une stratégie entièrement mécanique, disciplinée et constante qui mise sur les 500 plus grandes corporations américaines. L’approche indicielle (sur le S&P 500 ou sur un autre indice) ne change pas d’idées et de stratégies en court de route; elle ne se laisse pas influencer par les émotions, les modes et les opinions du moment.

Le nouveau champion de cette philosophie d’investissement aux États-Unis s’appelle James O’Shaughnessy. Les journalistes financiers le décrivent comme l’un des grands quantitativistes et statisticiens des marchés boursiers aux États-Unis. Diplômé d’économétrie de l’Université du Minnesota, il a été conseiller auprès des plus grandes sociétés defonds de placement aux États-Unis et au Canada, et est lui-même gestionnaire de fonds et président de O’Shaughnessy Capital Management, une entreprise située dans la petite localité de Greenwich au Connecticut.

À 37 ans déjà, il avait publié les trois ouvrages qui allaient faire de lui une des références de cette fin de siècle en investissement. Ses livres, sortis en 1994, 1997 et 1998, continuent encore de faire des vagues auprès des investisseurs, aussi bien institutionnels qu’individuels. Aucun professionnel de l’investissement, avant lui, n’a fait autant de bruit en si peu de temps.

Le second livre d’O’Shaughnessy (What Works on Wall Street, 1997) est celui qui a le plus contribué à faire connaître le gestionnaire du Connecticut. C’est la suite logique de Invest Like the Best, dans la mesure où son auteur tente de vérifier sur une très longue période la performance des critères de sélection qui sont ceux des grands gestionnaires professionnels. Comme son premier livre, il renferme de multiples tableaux et graphiques, à tel point qu’on retrouve une page de texte pour deux pages de données statistiques. Le lecteur moyen pourrait avoir le réflexe de reculer ou de s’endormir devant tant de chiffres, mais ce serait bien injuste car la pensée d’O’Shaughnessy sur l’investissement en est une des plus originales qui soit en terre d’Amérique.

Le portefeuille idéal : un mixte de valeur et de croissance

Dans What Works on Wall Street, O’Shaughnessy nous donne les performances comparées de plus d’une cinquantaine de stratégies employant au moins deux critères et plus. Voyons les six stratégies multi-critères les plus performantes qu’il a découvertes.

La meilleure stratégie multi-critères consiste à retenir d’abord, parmi l’ensemble du marché, que les titres qui ont des bénéfices positifs lors des cinq dernières années et un ratio cours/ventes annuelles inférieur à 1,5 ; et à sélectionner parmi eux les 50 titres qui ont connu la meilleure performance de leurs cours lors de la dernière année. C’est ce que O’Shaughnessy appelle la Pierre angulaire de croissance (The Cornerstone growth). Le rendement annuel composé obtenu en 40 ans : 18,22%.

La seconde stratégie consiste à sélectionner, parmi l’ensemble du marché, tous les titres qui ont un ratio cours/ventes annuelles inférieur à 1, et à retenir dans ce groupe les 50 titres qui ont connu la meilleure performance de leurs cours lors de la dernière année. Le rendement annuel obtenu en 40 ans : 18,14%.

La troisième stratégie consiste à sélectionner, parmi l’ensemble du marché, tous les titres qui ont un ratio cours/valeur comptable inférieur à 1, et à retenir dans ce groupe les 50 titres qui ont connu la meilleure performance relative de leurs cours lors de la dernière année. Rendement annuel en 40 ans : 17,27%.

La quatrième stratégie consiste à sélectionner, parmi l’ensemble du marché, tous les titres qui ont connu une croissance ininterrompue de leurs bénéfices lors des cinq dernières années, et à retenir dans ce groupe les 50 titres qui ont connu la meilleure performance relative de leurs cours lors de la dernière année. Rendement annuel en 40 ans : 16,86%.

La cinquième stratégie consiste à sélectionner, parmi l’ensemble du marché, tous les titres qui ont un rendement sur le capital supérieur à 15%, et à retenir dans ce groupe les 50 titres qui ont connu la meilleure performance relative de leurs cours lors de la dernière année. Rendement annuel en 40 ans : 16,78%.

La sixième stratégie qui a obtenu la meilleure performance consiste à combiner la stratégie de la Pierre angulaire de croissance (stratégie no 1) avec la stratégie de la Pierre angulaire de valeur (Cornerstone Value) qui arrive, quant à elle, au 13e rang en termes de rendement. Cette dernière stratégie consiste à retenir, dans une première sélection, que les titres qui sont dans le groupe des grandes compagnies, avec un nombre d’actions en circulation et des fonds autogénérés supérieurs aussi aux moyennes du marché et, enfin, un chiffre d’affaires d’au moins 1,5 fois celui de la moyenne du marché. Enfin, la sélection finale consiste à prendre, dans ce groupe, les 50 titres qui ont le meilleur rendement en dividende. C’est la stratégie qu’O’Shaughnessy appelle la Pierre angulaire de valeur, car tout investisseur devrait détenir des actions de ce type dans sonportefeuille . En détenant 25 titres de la Pierre angulaire de croissance et 25 titres de la Pierre angulaire de valeur, l’investisseur se dote d’un excellentportefeuille qui a obtenu le 6e meilleur rendement : 16,74% de rendement annuel composé en 40 ans.
Ce qui est rassurant avec ces six stratégies c’est qu’elles n’utilisent pas 5 ou 10 critères de sélection à la fois. Non ! Les plus performantes n’en utilisent que deux et, à la limite, trois. En somme, plus c’est simple, meilleur c’est.

Vous aurez remarqué que ces six stratégies gagnantes misent toutes, d’une façon ou d’une autre, sur le momentum du prix des actions. Ce n’est pas le critère numéro un appliqué par chacune des stratégies, mais c’est avec ce facteur que se fait la sélection finale. Il aura aussi constaté que les trois meilleures stratégies combinent à la fois un critère de valeur et un critère de croissance (le momentum des prix). Vous obtenez le meilleur des deux mondes. Grâce au critère de valeur, l’investisseur s’assure de mettre la main sur des titres qui ne sont pas hors de prix et qui constituent encore de bonnes aubaines, même si leurs cours ont augmenté considérablement lors de la dernière année.

En somme, les trois premières stratégies consistent à miser sur des titres qui ont la faveur des investisseurs depuis peu (les 12 derniers mois), qui commencent à être populaires sur le marché, mais qui présentent un bilan intéressant sans qu’il en coûte les yeux de la tête. Vous n’avez pas besoin d’attendre une éternité pour que vos titres de valeurs commencent à être reconnus par le marché, car l’appréciation des prix lors des 12 derniers moins annonce déjà un regain d’intérêt de la part des investisseurs.

Dénicher de bonnes aubaines est une chose, mais dénicher des aubaines qui commencent sérieusement à être reconnues par plusieurs investisseurs est mieux.

(Andre Gosselin) Orientationfinance.com
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